Programme : 17 & 18 mai à Poitiers “TUNE opening borders”

Le pôle Aliénor participe depuis trois ans au projet TUNE (Traditional music Undergraduate Network in Europe), partenariat stratégique européen dans le cadre d’Erasmus+ avec 5 autres partenaires : Université de Ioannina en Grèce, Université de Tartù en Estonie (Viljandi culture academy), Université du Sud-Est de la Norvège (USN) campus de Rauland, Conservatoire Supérieur de Vigo (CSM Vigo) en Espagne et l’Association Européenne des conservatoires (AEC).
Le pôle Aliénor organise et accueille la dernière semaine intensive qui se déroulera à Poitiers du 13 au 18 mai 2024 et réunira les étudiants, artistes et enseignants des établissements partenaires.
Concerts, bals traditionnels et projection documentaire ouverts au public sont programmés tout au long de la semaine : retrouvez la programmation des temps forts

La journée du samedi 18 mai “TUNE opening borders” est l’évènement final du projet TUNE : le programme complet et les inscriptions sont désormais disponibles !

21h : Bal traditionnel européen
en partenariat avec l’UPCP Métive (Union Pour la Culture Populaire en Poitou-Charentes et Vendée)
Salle des fêtes, 13 rue de la Mairie, La-Ferrière-en-Parthenay (79)
Tout public, entrée 6€.
Informations : www.metive.org

en partenariat avec la FAMDT (fédération des acteurs et actrices des musiques et danses traditionnelles)

pavillon universitaire musique et danse (PUMD) Bat. E08 15, rue Guillaume VII le troubadour, Poitiers

L’ensemble de la journée se déroulera en français et en anglais.

9h30-10h30 : accueil, présentation de TUNE, des résultats pédagogiques du projet et de sa poursuite.



10h30 : tables rondes

Ouvertes à tous sur inscription
Les trois tables rondes de la matinée s’orienteront vers des questions concernant les jeunes musiciens traditionnels, au cœur du projet TUNE.
Parmi les intervenants, un étudiant sera chaque fois présent autour de la table.

La facilité et la rapidité d’accès aux sources sonores grâces aux bases de données, aux plateformes en ligne, aux portails, mis en place ces dernières décennies modifient la façon d’aborder les répertoires des musiques traditionnelles. En quelques minutes, plusieurs versions d’un même air, partant des collectes et allant jusqu’aux versions les plus arrangées, sont accessibles, partagées et ont tendance à rendre l’objet déconnecté de son substrat culturel, éloigné d’une pratique culturelle revivaliste. Devons-nous considérer ce constat comme une perte irréversible ou bien faire le pari que ce rapport aux sources constitue une nouvelle forme de transmission orale, d’oralité, pour les jeunes musiciens ? Par ailleurs, faut-il envisager de promouvoir des dispositifs mettant les musiciens en situation de collecte d’une tradition populaire vivante permettant de se décentrer du seul instrument et de son répertoire pour entrer de plain-pied dans la globalité d’une tradition ?

Intervenants :
André Gladu, cinéaste indépendant (Québec)
Xiana Rei Teixeiro, artiste enseignante-Conservatorio Superior de Vigo, Galice (Espagne)
Benjamin Rygh, artiste enseignant-université du Sud-Est de la Norvège
Emmanuel Turpin, étudiant musiques traditionnelles-pôle Aliénor
Modérateur : George Kokkonis, ethnomusicologue et enseignant-université de Ioannina (Grèce)

Les expériences multiples de rencontres musicales dues à la mobilité des artistes et des porteurs de cultures diverses, dues également à l’immigration, ont vu éclore de nombreuses propositions artistiques. Les rencontres inter-esthétiques sont aussi porteuses de ces productions où des cultures musicales, autrefois plus ou moins cloisonnées, se croisent plus facilement. Ces rencontres sont sans aucun doute des réponses socio-culturelles et politiques au repli sur soi des sociétés occidentales. Au plan culturel et musical, qu’ont les musiques traditionnelles, attachées à un territoire, à gagner ou à perdre dans ce contexte sociétal ? Comment les jeunes musiciens de cette esthétique tendent-ils à s’emparer de cette question ? Et au-delà, dans la rencontre des arts, quelles relations s’élaborent entre musiciens, danseurs, conteurs et scénographes dans le but de « raconter la tradition », dans son quotidien comme dans son imaginaire ?

Intervenants :
Talia Bachir-Loopuyt, ethnomusicologue-pôle Aliénor, université de Tours
Hoëla Barbedette, administratrice-association Drom
Gwenaël Quiviger, docteur en socio-anthropologie, directeur-école de musique Toutes-Aides à Nantes
Flora Wiederkehr, étudiante musiques traditionnelles-université du Sud-Est de la Norvège
Modérateur : Stefan Gies-association européenne des conservatoires (AEC)

Une expérience telle que TUNE, ou d’autres expériences du même type, peuvent-elles conduire à une meilleure insertion professionnelle des jeunes musiciens traditionnels ? Nous pouvons imaginer que les rencontres vécues lors de ces projets constituent un terreau propice à établir les réseaux musicaux européens de demain dans le domaine des musiques traditionnelles. Les liens élaborés et les désirs artistiques qui s’y font jour donneront immanquablement à voir naître des projets musicaux nouveaux. Des aides appropriées, notamment pour la mobilité, au niveau européen, devront alors répondre à cette tendance. La notion souvent entendue « du local au global » est sans doute aussi à repenser en ce qui concerne les musiques traditionnelles attachées à une aire culturelle.

Intervenants :
Iván Abal Pulleiro, artiste enseignant-Conservatorio Superior de Vigo, Galice (Espagne)
Triinu Orgmets, étudiante musiques traditionnelles- Viljandi culture academy, (Estonie)
Ricet Gallet, membre du conseil d’administration de la FAMDT, chargé de la direction stratégique et politique-Centre régional des musiques traditionnelles en Limousin. Sous réserve.
Philippe Ribour, inspecteur-ministère de la Culture. Sous réserve.
Modératrices : Kadri Steinbach, directrice des études-Viljandi culture academy, (Estonie) et Laura Ellestad, coordinatrice du projet TUNE-université du Sud-Est de la Norvège



14h et 15h45 : 5 ateliers animés par des artistes invités

Durée 1h30
Ouverts à tous sur inscription ici

Les ateliers se dérouleront en deux fois 1h30. Deux inscriptions sont donc possibles. Tous instruments et voix. Les ateliers de Maud Herrera et de Gabriel Durif seront spécifiquement consacrés à la voix. Les cinq artistes y accueilleront de jeunes et moins jeunes musiciens déjà confirmés pour les emmener cheminer dans leur processus de création. Pour cela, ils les inviteront à s’immerger dans une proposition de pratique musicale en même temps qu’ils leur parleront de la façon dont ils opèrent dans le champ de la création musicale qui leur est propre.

  • Atelier #1
    Cätlin Mägi
    (Estonie) – guimbarde, machines et voix
  • Atelier #2
    Maud Herrera
    (France, aires occitanes) – voix
  • Atelier #3
    Magnus Wiik
    (Norvège) – violon, guitare
  • Atelier #4
    Erwan Kéravec
    (France, Bretagne) – cornemuse écossaise
  • Atelier #5
    Gabriel Durif
    (France, Limousin) – voix

17h30 : Plénière de clôture avec tous les participants de la journée.

Durée 30 min

©Ako Lehemets

CREC – concert par les étudiants européens

direction artistique Maud Herrera et Romain Baudoin

Les artistes du collectif Hart Brut rencontrent les étudiantes et étudiants du projet TUNE pour un dialogue des cultures traditionnelles dans leur diversité. Dans les bagages d’Hart Brut, les sonorités que charrie leur tradition béarnaise et, sous leurs pieds, les paysages pyrénéens qu’ils arpentent tous les jours. Cette aventure amène les étudiants des cinq coins de l’Europe dans un univers nouveau, fait de création, d’improvisation, dans une œuvre ouverte CREC (la caverne, en occitan). Placée sous le signe de la découverte et du partage, cette expérience emmène les musiciennes, les musiciens et le public dans un voyage musical et sonore, riche de rencontres interculturelles.

Auditorium Saint-Germain, 5 rue Franklin, Poitiers
Tout public, entrée libre sur réservation ici